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La naissance du Blues

Le blues est une forme musicale vocale et instrumentale, dérivée des chants de travail des populations afro-américaines apparue aux États-Unis au début du XXe siècle. C'est un style où le (la) chanteur(euse) exprime sa tristesse et ses coups durs (d'où l'expression « avoir le blues »). Le blues a eu une influence majeure sur la musique populaire américaine, puisque l'on en retrouve des traces dans le jazz, le rhythm and blues, le rock and roll, le hard rock, la musique country, la soul, les musiques pop ou de variété et même dans la musique classique.

Étymologie:

Le terme blues vient de l'abréviation de l'expression anglaise Blue devils (littéralement « diables bleus », qui signifie « idées noires »).

Le terme blue d'où le blues est aussi dérivé de l'ancien français et signifie « l'histoire personnelle » (il reste dans le français actuel le terme bluette) qui est, pour tous les bluesmen, la signification du blues, une chanson à la première personne du singulier. La note bleue - en fait la gamme pentatonique mineure couramment utilisée dans la musique asiatique - donne une sonorité particulière caractéristique du blues. L'utilisation de cette "blue note" est l'essence musicale du blues qui a de nombreuses origines (africaines, asiatiques via les Amérindiens, irlandaises, françaises aussi, etc.)

L'utilisation de l'expression dans la musique noire américaine remonte au début du 20ème siècle dans le Music Hall Américain (vaudeville) et était couramment employée dès le XIXe siècle dans les pièces de théâtre traitant des Noirs du Sud des États-Unis (dans: Americana, Fayard) W.C. Handy l'a en quelque sorte officialisée dans son Memphis Blues en 1903.

Histoire du blues
Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires. C'est principalement dans les champs de coton de la région du delta du Mississippi (entre Senatobia et Clarksdale) que ces formes prennent des tours plus complexes. L'une des formes antérieures au blues est le Fife and Drums joué dans la région Hill Country du Mississippi (il s'agit d'un ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou, instrument que jouait le maître en la matière, Othar Turner).

Il y eut d'autres formes de blues avec des instruments rudimentaires, le diddley bow, une corde fixée sur une planche, le jug, cruchon en terre dans lequel on soufflait. Puis le blues a évolué avec des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l'harmonica. La légende raconte que l'un des guitaristes bluesmen, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable ce qui lui aurait permis de devenir un virtuose du blues (blue devils : c'est une musique liée aux forces maléfiques qui était fuie et rejetée par beaucoup de personnes aux États-Unis). Cependant, Robert Johnson ne serait pas le premier à avoir raconté cette histoire, c'est un autre bluesman, auteur du morceau Canned heat Tommy Johnson, qui en serait à l'origine.

W.C. Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues.

Du point de vue des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter un même vers quatre fois. Au début du XXe siècle, la structure s'est standardisée sous sa forme la plus commune : "AAB". Dans cette structure, un vers est chanté sur les quatre premières mesures ("A"), puis répété sur les quatre suivantes ("A"), enfin, un second vers est chanté sur les quatre dernières mesures ("B"), comme dans l'exemple suivant : « Woke up this morning with the Blues down in my soul / Woke up this morning with the Blues down in my soul / My baby gone and left me, got a heart as black as coal'' ».

Les années 1920 et 1930 virent l'apparition de l'industrie du disque, et donc l'accroissement de la popularité de chanteurs et guitaristes tels que Blind Lemon Jefferson et Blind Blake qui enregistrèrent chez Paramount Records, ou Lonnie Johnson chez Okeh Records. Ces enregistrements furent connus sous le terme de race records (musique raciale), car ils étaient destinés exclusivement au public afro-américain. Mais les années 1920 connurent également des chanteuses de classic blues extrêmement populaires, telles que Gertrude « Ma » Rainey, Bessie Smith, Ida Cox et Victoria Spivey.

Le blues en France:

En France, des artistes comme Benoit Blue Boy, Patrick Verbeke, Arthur Weisse, Bill Deraime, Fred Chapellier, Jean Sangally, Cisco Herzhaft ou Paul Personne incarnent avec succès une vision francophone du blues, mais très influencée par la musique américaine. Côté instrumental, l'harmoniciste Jean-Jacques Milteau est un performer internationalement apprécié et enregistre plusieurs albums qui font référence.

Jean-Pierre Danel, bien que non exclusivement bluesman, démontre sa maîtrise du genre dans ses albums "Guitar Connection" et classe, avec son titre "NZ Girl Blues", le seul single de blues instrumental du Top 50 en France (no 5 au printemps 2008). Il enregistre également des duos de blues acoustique avec Hank Marvin des Shadows, et des reprises instrumentales de standards d'Eric Clapton ou de Bo Diddley, ainsi qu'une version de "Toute la musique que j'aime " de Johnny Hallyday. Il enregistre également des duos avec Paul Personne ou Albert Lee.

Toujours dans l'Hexagone, il faut rendre hommage au travail des groupes Bo Weavil et Little Victor & Sophie Kay qui perpetuent la tradition du blues urbain du debut des années 1950 dans sa version la plus authentique.